Au collège, on nous enseigne la prétendue vertu de la Renaissance à extraire l’Occident d’une période réputée obscure, pudiquement dénommée « Moyen-âge ».
Mais à la réflexion, si Léonard n’était qu’un
petit crayonneur inspiré, les Médicis des marchands de soupe bon teint, et François Premier l’ancêtre royal de nos modernes « Bobos » ?
Dans ce cas, on braquerait le projecteur sur le Douzième, pendant lequel les plus grands esprits de la chrétienté ont vu le jour :
- Les constructeurs de cathédrales, qui d’un même jet ont réinventé la mécanique et l’architecture,
- Les Albigeois, qui les premiers ont délivré la foi de ses impostures,
- Les Trouvères, qui ont fondé une assise littéraire toujours en vigueur.
Avant de décontracter la société, il a fallu l’extirper de sa « gangue », substituer la méthode à la routine, les lumières de la Pentecôte aux morbidités de la crucifixion, préférer le poème et le Roman à la solennité des Épîtres.
Ce nouveau souffle ne pouvait se lever sans les géants que furent en leur temps : Abélard, Aliénor d’Aquitaine, Bernart de Ventadour, Thomas Becket, Chrétien de Troyes.
Ces quelques lignes ont pour but de les réanimer pour votre plaisir tout au long d’un fabuleux voyage...