Il nous reste beaucoup à dire, beaucoup à lire. En conséquence, beaucoup à penser, à choisir
des voies qui donnent un sens à ce que nous vivons ensemble. Les textes ici présentés ont fait l’objet d’exposés, de prédications protestantes, de rencontres fraternelles. Autant de tentatives d’interprétations de textes bibliques que de rencontres de l’actualité du début du XXIème siècle. Ce siècle que l’on espérait en paix après ce qui a été vécu au siècle précédent et qui pourtant se trouve encore dans l’extrême détresse de la guerre, de l’exil, de la pandémie, de la faim, et des « oligarques » sans scrupules. Les textes bibliques ne sont pas simplement des « sermons », mais aussi des parcours portant les questions des vivants à l’épreuve des d’injustices et des porteurs de paroles toujours ouvertes d’espérance. Ce sont ces paroles, un instant espérées, retenues, qui peuvent encore et toujours irriguer les jardins de sécheresse et d’oubli de nos jours. Les paroles des prophètes et des évangélistes peuvent-elles encore appeler notre monde à de nouveaux hymnes à la joie ? Que ferons-nous en une si brève existence pour signaler aux vivants de bonne volonté les promesses qui attendent accomplissements, les heureuses mélodies qui accompagnent toute reconnaissance ? La brise légère que percevaient les prophètes peut encore apaiser nos jours et guérir les blessures de l’inconstance du monde : il n’est point de paroles fraternelles, ni de gestes d’amitié sans l’ouverture d’un monde enfin devenu vivable, comme une nouvelle création.